Par Salah Chakor

Etant attaché à sa terre, à ses habitudes, à ses croyances.., l’homme a, par le passé, favorisé, par la créativité, l’instauration d’une culture et d’un savoir faire artistique et artisanal qui marque aujourd’hui son histoire et son authenticité régionale et nationale.

Ces cultures, ces arts (artisanat, poterie, tapis, broderie, gastronomie ….) font que les habitants de ces régions ont pu agir en fonction de leurs moyens matériels et intellectuels pour marquer leur passage et témoigner de leur existence à une époque bien précise. Et c’est à travers ces traces que les historiens  et les archéologues ont pu définir le degré de l’évolution civilisationnel chez les peuples ancestraux.

Aujourd’hui, ces façons de faire traditionnelles sont sujet d’étude  de nombreux chercheurs occidentaux et orientaux et qui veulent, par la comparaison des choses anciennes et nouvelles, arriver à instaurer des musées  des savoirs des terroirs chez les, peuples qui sont , surtout passés du nomadisme au sédentarisation  et aux grades civilisations, pour voir comment ce transfert a été possible, et quelle étaient les conséquences des changements.

C’est pourquoi aussi que les experts du tourisme culturel ont donc, par le biais de l’UNESCO, voulu restaurer un grand nombre de monuments historiques à, travers le monder et notamment dans le monde musulman et arabe qui en abrite une partie importante. C’est pour cette raison que l’Organisation Mondiale du tourisme encourage toutes les formes du tourisme, à caractère social  et culturel de nature à créer un tourisme durable.

Le tourisme durable n’est donc possible que par la création des activités touristiques, dans les régions qui souffrent d’une insuffisance de ressources économiques et d’un sous-emploi, pour d’abord y stabiliser les citoyens et ensuite pour y construire des établissements pouvant améliorer leur vie par les offres d’emplois directs. Ceci est aussi le moyen pour mettre en valeur les cultures et les arts locaux (cuisine, tapis, poterie, artisanat, folklore…etc.) dont les auteurs auront accès à ces activités du tourisme pour le gain de leur vie.

Le développement de ce qu’on appelle, aujourd’hui, le tourisme de niche est le moyen le plus important pour sauvegarder ces savoir-faire  locaux, spécifiques à chaque région et à chaque tribut .Ce qui permettrait à ces artisans locaux de mieux maintenir ces traditions artistiques et de mieux les développer ,et aussi leur permettre de les écouler facilement, afin de les motiver à assurer une continuité. De cette façon aussi les visiteurs découvriront la civilisation et les habitudes de la contrée qu’ils auront visitée.

De ce fait, il est souhaitable, pour mieux structurer ces activités économiques locales, d’encadrer les citoyens , de les former et ou du moins les sensibiliser et les initier à la création de petits de projets du genre artisanat, fromagerie, poterie, tissage….La création de petites unités touristiques, telles que les gites ruraux, les maisons d’hôtes et les auberges est à juste titre l’exemple le plus commode pour la réalisation de ces objectifs. Certaines associations et organismes régionaux et internationaux se sont penchés,  avec beaucoup d’intérêt social, sur le problème ; car il est d’actualité et offre de grandes opportunités de développement socio-économique, surtout des régions rurales  déshéritées.

Certaines organisations nationales et internationales, telles que la Fondation Mohammed V, l’Organisation Helen Keller Internationale, l’Association Tichka….etc, ont déjà entamé des projets dans ce sens en prévoyant la mise en place des projets pilotes, surtout dans le sud (Ouarzazate, Zagora  ….). Ces unités constituant un tourisme de niche ont pour objectifs l’encouragement des habitants de ces sites à promouvoir les produits de leurs Douars et de leurs villages pour l’amélioration de leur niveau de vie.

En parallèle avec ces opérations bien ciblées, il est important de donner des formations aux acteurs locaux et de les initier aux règles de service, d’hygiène et à la gestion de ces niches.  Il est également vivement solliciter que des formations soient organisées au profit des femmes relevant des différentes associations, encadrées par des organisme spécialisés dans les métiers de tissage de tapis, de broderies, pâtisserie, cuisine …..Etc

Et donc, afin de concrétiser ces projets et les multiplier, la contribution de tout le monde est, vivement, sollicitée (Société civiles, institutions publiques et privées)  en collaboration avec les associations des professionnels et des coopératives ; car  c’est ce genre de collaboration qui peut qu’améliorer le sort des citoyens en particulier et développer les sites touristiques en général.

Le maintien, la restructuration et la sauvegarde des arts populaires locaux, sous toutes leurs formes est aussi le moyens le plus efficace pour sédentariser les citoyens de ces petites régions. Alors, la motivation des artisans et des artistes, dotés de compétences exceptionnelles, s’impose pour assurer la continuité et permettre la formation des jeunes qui prendront la relève. Et si on s’occupe de cette population rurale l’économie locale, régionale et nationale connaîtra un décollage aussi exceptionnel.

Il est alors essentiel de se pencher sur la détermination des programmes sérieux et optimistes pouvant faire de ces gens des agents développeurs de leur Douar, de leur villages, car de ce fait, le Maroc rural aura répondu aux attentes de ses habitants et aura lancé des chantiers de grande envergure au niveau économique et au niveau social, compte tenu de la politique Royale qui ne cesse de mettre en place des mécanismes conséquents à ce sujet..