LES CLEFS DE LA REUSSITE PROFESSIONNELLE. |
Par Salah Chakor Expert, consultant en Gestion Hôtelière
et Tourisme et écrivain en tourisme
www.salahchakor.com / chakor52@gmail.com
Plan de l’intervention :
1-Présentation.
Annoncer brièvement le but de l’intervention et souhaitant la bienvenue aux participants.
2- Préambule
La réussite professionnelle ou la réussite tout cour a, ces dernières décennies, suscité beaucoup d’intérêt chez les chercheurs comme chez les jeunes et chez leurs parents. Cela a aussi déclenché de grands débats par les acteurs de l’ingénierie de la formation et par les acteurs de l’économie nationale. Cette problématique nécessite une étude approfondie, des enquêtes et des sondages d’opinions chez les lauréats de différentes écoles et universités, dans différentes spécialités et à tous les niveaux et échelle professionnelle.
Cette question est à la fois complexe, car elle nous rappelle toutes les difficultés de parcours, et simple, parce que- au risque de surprendre- réussir et vraiment à la portée de tout un chacun( il y a vraiment des façons pratiques de développer sa capacité à réussir.)
Dés lors l’on peut se poser les questions suivantes :
- comment se fait-il que certains réussissent ce qu’ils désirent ?
- Comment ce fait-il que d’autres ne réussissent jamais rien dans leur vie et continuent de rester médiocre ?
Alors qu’est ce que réussir en fait ?
Et quand peut-on dire de quelqu’un qu’il a réussi sa vie ?
Tout d’abord voyons qu’est ce que la réussite.
3- Définition.
Dans toute réussite, qu’elle soit professionnelle ou personnelle, il y a un élément inconnu ou un élément de mystère qui repose sur la chance.., des données difficiles à analyser, les circonstances…Mais, à coté de ces aspects presque irrationnels, jouent des éléments non moins importants, qui, eux, peuvent être décrits et analysés. Les facteurs de la réussite se multiplient entre eux : les spécialistes du travail les ont parfaitement dénombrés ; ils vont de l’apparence physique aux attitudes de l’intelligence aux diplôme, de l’organisation matérielle à la véritable compétence.
Qu’est ce que la réussite ?
D’après Larousse : c’est « un événement, un résultat » et par extension « heureux succès, résultat favorable ».Réaliser un bon résultat, avoir une heureuse issue, du succès .Arriver ou parvenir à un résultat.
La réussite reste donc affectée d’un caractère mineur qui ne se retrouve pas dans l’opinion courante. La réussite en effet apparaît le plus souvent comme liée à une élévation dans la
Hiérarchie sociale, à la conquête d’un pouvoir- sinon du pouvoir- de fortune ou de la renommée. Pour ceux qui se lancent à la poursuite de celle que William James, philosophe américain(1842- 1910), appelait la « garce divinisée », la réussite n’apparaît nullement comme une chose essentielle pour laquelle ils sont prêt à tout sacrifier.
Réussir sur le plan professionnel, est ce réussir sa vie ? Mais conquérir pouvoir, honneur, fortune, renommée, quelque soit la profession exercée, est ce vraiment réussir ? Réussir est ce réussir une vie de femme et d’homme digne de ce nom et digne d’être vécue ?
Il est nécessaire de voir comment cette réussite professionnelle et conquête des biens qui y sont attachés sont perçues par ceux mêmes qui y ont accédé, quels sont les éléments, les facteurs et les moyens de cette réussite ? Et aussi quels sont les critères qui peuvent être retenus comme significatifs ?
La notion de réussite professionnelle est subjective, car il n’est pas rare, en effet de rencontrer des femmes et des hommes, ayant atteint tout ce que l’opinion courante considère comme les signes de la réussite dans le travail, ne se trouvent cependant pas satisfaits de leur vie :
- soit qu’ils portent en eux des aspirations, un modèle, un idéal plus élevé que le résultat atteint. C’est le cas de l’artiste, du créateur, d’un écrivain…etc, jamais satisfaits de leur travail, de leur œuvre, qui détruisent à la fin de leur vie une partie de leurs tableaux , de leur écrits , qu’ils jugent indigne d’eux…etc.
- soit que les exigences de la vie ne leur aient pas permis de réaliser une vocation première dont ils ont gardé le regret ou la nostalgie.
De nombreux facteurs personnels interviennent dans la réussite : problèmes familiaux, affectifs.Etc. Mais dans bien des cas il faut, pour être considéré comme quelqu’un de réussi, s’adapter aux règles. et aux lois imposées par la société. Ceux qui ne jouent pas le jeu, sont considérés comme échoués ; car la réussite dépend aussi de l’appréciation des autres. L’idée que la collectivité se fait de la réussite est différente de celle que s’en fait l’individu. La collectivité a ses propres critères qui sont le plus souvent matériels et externes. On juge sur des résultats quantitatifs, sur l’argent, le profit, le développement, sur la renommée et sur la réputation. « La réussite est une grandeur de réputation d’autant plus grande qu’elle place ses détenteurs à des postes plus élevés ou qu’elle leur confère plus d’influence ou de notoriété : dit Alain Girard ».
4. Illustration par des exemples. ( Cas de RITZ) |
Les secrets de la réussite dans la profession de l’hôtellerie restauration.
Débutant comme plongeur (lave vaisselle) dans le restaurant d’un hôtel en Suisse, Ritz a, après trois jours de travail, été renvoyé par le directeur de
L’hôtel qui lui disait qu’il était « un bon à rien », car même cette tâche
Demandait des techniques qu’il fallait qu’il apprenne sur le tas et par étapes.
Le pauvre Ritz est allé travailler comme sonneur de cloche dans une église pendant un certain moment, puis après il en a marre de cet besogne et il décida de quitter la Suisse pour la France afin d’y travailler à nouveau comme plongeur dans un restaurant. Ici il a compris et accepte d’aller par étapes pour tenter encore sa chance.
Alors il commence cette, fois-ci, avec sagesse les étapes que voici, ci-après :
- La première étape est de laver les casseroles en cuivre avec du citron et blanc d’Espagne.
- La seconde consiste à faire les marmites et les poêles dont le font est noir.
- En 3éme étape, il nettoie la vaisselle, l’essuie et la range.
- Et enfin en 4éme étape il est appelé à faire le nettoyage et rangement des verres, ce qui lui permet de se rapprocher du restaurant et d’y entrer de temps en temps, quand il n’y a pas de client dedans ; car le garçon de salle lui demande de faire entrer les verres et de les ranger dans la console.
Ici, Ritz commence petit à petit à travailler au restaurant comme commis de suite puis commis de rang …etc, jusqu’à ce qu’il devienne chef de rang , puis maître d’hôtel. Avec sa persévérance et sa volonté il finit par devenir propriétaire d’un restaurant ; et par la suite il a fondé une chaîne de restaurant d’une grande renommée et puis après une chaîne d’hôtel appelée Ritz…………………Et donc voilà comment, avec un esprit de persévérance et de bonne volonté on peut devenir un grand dans la vie professionnelle. Pour arriver il faut monter les marches une par une, ne jamais emprunter un mauvais chemin ; car, comme dit Boileau, un boiteux sur le bon chemin arrivera avant le coureur qui s’en écarte.
Un jour donc on demanda à Ritz quel était son secret de réussite, et il répliqua : pour moi il n’y a pas de secret pour réussir, mais il est nécessaire de respecter certains points essentiels que je considère comme clefs principales pour arriver au but :
- Tout entendre sans écouter.
- Tout voir sans être vu.
- Etre serviable sans être servile.
- Vendre ce que vous voulez vendre au client en mettant dans la tête que c’est lui qui commande.
Et voilà comment Ritz a commencé petit pour finir grand dans le milieu professionnel de l’hôtellerie, avec persévérance, tolérance et la bonne conduite, car celui qui veut peut et celui monte par les escaliers peut bien redescendre avec aisance, contrairement à celui qui grimpe un mur, il ne peut que tomber en voulant redescendre.
Par conséquent, il est demandé aux jeunes de construire leur profession par l’acquisition des expériences, étape par étape, et c’est seulement de cette manière qu’ils arriveront à devenir des techniciens de qualité, et sans nul doute, d’une renommée remarquable. Bonne chance à nos jeunes, les Hommes et Femmes de demain.
5 – deux questions importantes à aborder pour bien expliquer ce phénomène de réussite : |
- A- COMMENT S’AIDER SOI-MEME A REUSSIR ?
5-B- COMMENT AIDER LES AUTRES A REUSSIR QUAND ON EST , PARENTS , FORMATEURS OU MANAGER ?
PTREMIERE PARTIE : QUELLES SONT LES CLEFS PERSONNELLES DE LA REUSSITE ?
De nombreux chercheurs, sociologues, psychologues, consultant en entreprise, se sont préoccupé ces dernières années de comprendre les scénarios d’échec et scénarios de la réussite.
Ayant participé à ces études, M. Bernard-Marie JOUANNIN, consultant et expert en formation chargé de mission à l’international, à la Maison de la Promotion Sociale dans la région de Bordeaux, nous livre les constats suivants : « les personnes adultes qui dans leur vie d’enfant ou de jeune avait tout pour échouer qui pourtant réussissent brillamment leur vie professionnelle et personnelle. Ils n’ont pas de chance au départ et après, ça marche. »
« Au contraire certains jeunes qui sont en situation d’échec flagrant avait tout initialement
pour réussir( environnement familial, culturel et matériel). Or ces jeunes sont en situation d’échec professionnel et relationnel. Ils ont de la chance au départ, mais rien ne va après. »
Il ressort de cette étude que les personnes qui réussissent (même s’elles sont du milieu défavorisé) ont reçu depuis leur enfance de forts encouragements qui leur ont permis de réussir. Ceux qui sont en situation d’échec, malgré leur environnement favorable ont reçu sans arrêt des messages négatifs qui les mettent en situation d’échec.
Nous pourrions prendre l’image d’une spirale….La spirale de la réussite partirait de petites réussites qui, se répétant, entraînerait de nouveaux succès en s’élargissant ; la spirale de l’échec reconduisant les premières déceptions se rétrécirait sans cesse jusqu’à empêcher toute tentative de progrès.
Par exemple un enfant à qui on répéter « tu es génial » en dessin finira par le croire et s’entraînera activement à réussir. Si on se moque de ses dessins, il abandonnera la partie…
Le distributeur d’un rôle dans la famille se fait de cette façon là : l’un est bon pour la mécanique, l’autre pour la littérature, l’autre encore pour la relation commerciale, pour la musique…etc. chacun trouve sa place comme il peut et les projets de vie sont donc fortement conditionnés par les messages de l’entourage.
A l’âge adulte les personnes se répètent intérieurement à elles-mêmes les messages qu’elles ont reçus. Les messages sont en dominante négative, elles s’interdisent de réussir. Si par contre les personnes se stimulent en permanence intérieurement avec les messages positifs reçus, elles s’encouragent et progressent pas à pas.
Les messages que l’on peut répéter et stimuler soi-même intérieurement sont les suivants :
- le message « fais plaisir » est polluant et gêne la réalisation car il véhicule l’illusion que je peux être avec tout le monde ; ma réussite ne m’appartient pas ! Elle est faite pour mes parents, pour mon entourage, mon conjoint ou pour mon chef. Le message positif qui permet de retrouver la motivation est « pense à toi » ou encore c’est pour toi et c’est pour ton avenir.
- Un autre message polluant est « sois fort ». Il véhicule l’idée que si tu ne montres pas tes sentiments, tu vas l’emporter. Ce comportement fait souffrir la personnalité ; il vaut mieux utiliser le message « Sois communicatif ». S’ouvrir se confier, dire ses sentiments ou ses émotions, permet de libérer ses angoisses.
- La stimulation « fais des efforts » est aussi un message négatif, car il pourrait laisser croire que celui qui souffre, celui qui s’acharne finit toujours par gagner. Il n’y aurait qu’à se fatiguer pour réussir. Or certaines personnes réussissent sans efforts et d’autres personnes font des efforts sans pour autant réussir. Il n’y a donc pas de lien de cause à effet. Le message positif à développer est « Réussis à ta mesure », étape par étape, et pas à pas, marche après marche.
- « Sois parfait » est quant à lui un message particulièrement polluant, car il vaudrait faire croire que la perfection existe ; l’individu doit être exemplaire, un modèle, sans aucun défaut. Cette rigidité et ce perfectionnisme empêche le développement de la personne Ainsi certaines personnes s’interdisent de réussir car elles ne se sentent pas intérieurement qu’elles sont parfaites. Le message positif est « Sois réaliste ». Il permet d’encourager la personne à ne pas être dans la comparaison. On trouvera toujours meilleur et pire que Soi…
- Un dernier message négatif qui occupe souvent nôtre vie familiale et professionnelle est « Dépêche-toi ». L’illusion serait de croire que l’on peut toujours tout faire ; en conséquence il faut se presser en permanence. Mais ceux qui réussissent, développent le message positif « Organise ton temps »…organise toi, respire et agis en te concentrant ».
En définitive quelqu’un qui ne réussit pas se dit sans cesse « je n’ai pas de chance, je n’ai pas le droit de réussir ».
Nous pouvons donc soigner les messages que nous envoyons à nous-mêmes et ceux que nous adressons à notre entourage.
Afin de poursuivre cette réflexion sur les stratégies d’échec ou de réussite, une enquête a été engagée dernièrement, par M BERNARD-MARIE JOUANNIN, consultant à la maison de la promotion sociale en France, auprès de 100 jeunes de moins de 30 ans choisis pour moitie en France et pour l’autre moitie au Maroc. Cette enquête a été réalisée au cours de six derniers mois de 2003. Un équilibre entre les hommes et les femmes a été respecté. Les personnes interviewées ont été choisies dans la population des étudiants et jeunes salariés ou entrepreneurs selon plusieurs critères qualitatifs que l’enquêteur considère être liés à la réussite professionnelle :
- les jeunes étaient heureux dans leur vie personnelle et affective,
- ils étaient dans une position scolaire ou professionnelle favorable,
- ils avaient pour chacun pris des responsabilités dans la vie associative ou sociale,
- et étaient leaders .S il s’agissait par exemple de délégués d’étudiants, de jeunes présidents d’ordre des médecins ou d’experts comptables, de jeunes créateurs d’entreprises, des artisans ayant eu le prix du meilleurs ouvrier, de personnes ayant crée quelque chose d’original….etc).
La question clé de cette recherche était la suivante :
Que se disent à eux- mêmes ces jeunes pour s’encourager et réussir ?
Sur les 210 messages proposés, un choix favorable à l’épanouissement et à la réussite a été ainsi fait : La première observation fait apparaître que les 5 messages les positifs et ressourçant sont les suivants :
- Aujourd’hui je contemple la nature.
- Aujourd’hui je respire.
- Aujourd’hui je me fais confiance.
- Aujourd’hui je mesure la chance que j’ai.
- Aujourd’hui je peux avoir confiance en l’avenir.
La deuxième observation porte sur l’analyse des vingt premiers choix qui font apparaître trois principales sources de mieux être :
- Une bonne gestion de son stress et de son équilibre de vie.
- Une pensée positive permettant de regarder les difficultés comme un riche enseignement et une forte confiance en l’avenir.
- Une attitude réaliste pour agir au quotidien et s’adapter consistant à ne pas chercher à résoudre tous les problèmes de sa vie entière en même temps mais pas à pas.
La troisième observation me permet de dégager un axe dominant qui est une capacité d’adaptation en toute circonstance. Les personnes qui réussissent semblent relativiser énormément les événements, prenant les échecs et les accidents de la vie comme des leçons utiles. Et elles sont capables de se réjouir facilement des événements heureux et des réussites qui les concernent ou qui touchent leur entourage.
La quatrième observation porte sur les leviers principaux de la motivation pour les femmes :
‘Aujourd’hui, je me fais confiance’ se disent-elles. Elles savent à la fois se rassurer, s’encourager et en quelque sorte se parler intérieurement.
Les hommes par contre et c’est la cinquième observation ont comme principal levier de la motivation, l’expression « aujourd’hui je respire » .Ils éprouvent donc le besoin de mieux gérer leur tension, de calmer le jeu et de garder la tête froide. « il faut savoir s’arrêter pour réfléchir avant d’agir ».
Alors il convient aussi de nous poser ensemble la question suivante : Comment lever les freins de la réussite ?
Dans la relation aux autres, les deux premiers freins qui empêchent de réussir sont :
- le manque de soutien et d’encouragement ;
- et le manque de reconnaissance et de célébration des réussites.
Mais ces deux freins peuvent se manifester différemment selon les cultures …Au Maroc le soutien familial est fort et que chacun est généralement bien entouré. Par contre, dans les études, dans la vie sociale ou professionnelle, le manque de reconnaissance est fréquent. En France le manque de soutien familial est répandu ; mais la valorisation de la réussite est plus évidente.
Plusieurs chercheurs ont également remarqué que les champions sportifs ont reçu dés leur plus petite enfance de très forts encouragements dans leur discipline.
Et le simple fait d’avoir intégré que « je suis bon ou le meilleur » dans tel ou tel domaine ou encore que je suis mauvais ou minable dans tel ou tel autre domaine va progressivement d définir des orientations et des choix de vie.
Mais attention à ne pas raconter des histoires…
Quand on demande à un jeune, au Maroc, qui fait du foot quelle est sa place sur le terrain il répond toujours « avant centre »…En France, d’après un expert, quand on demande à un adolescent quel est son rêve dans la vie, il répond qu’il veut être mannequin ou chanteur :
mais les places sont chères ! Ce que je raconte là est bien sûr une généralisation, mais il faut se méfier de cette tendance à se croire un champion !
Il vaut mieux reconnaître là où on est vraiment excellent. Ceux qui réussissent sont ceux qui font des choix adaptés à la leur niveau Il vaut mieux par exemple être le meilleur artisan qu’un informaticien moyen. Il vaut mieux être un bon entraîneur plutôt qu’un sportif qui n’est jamais qualifié. La réussite, ça ne tombe pas du ciel ! Ca se travaille…
Donc, il vaut mieux structurer sa réussite, mais comment ?
D’un point de vue pratique les cinq étapes de la réussite peuvent être les suivantes :
- Premièrement : définir son objectif ; rien ne peut aboutir sans la définition d’un projet, d’un objectif et des étapes pour y arriver.
- Deuxièmement : passer à l’action dés à présent ; la mise en œuvre me permettra de ne pas rester dans le rêve. Un proverbe chinois dit astucieusement : « Un idiot qui marche vaut plus que dix intellectuels assis ».
- Troisièmement : Pointer les petites réussites ; la réussite en tant que telle, est un enchaînement de progrès que je dois constater. Mesuré le chemin parcouru est particulièrement encourageant.
- Quatrièmement : s’autoriser à réussir ; si on a toutes les chances de son côté, on mérite de réussir. Et on réussi à sa mesure. L’essentiel, c’est d’y arriver.
- Cinquièmement : Oser se féliciter et accepter les félicitations. La capacité à célébrer et à fêter un événement préparera de nouvelles réussites.
Riche ou pauvre, chacun peut réussir ! C’est à la fois une question d’esprit positif et de méthode.
Sur le chemin de la réussite, il arrive que le doute nous gagne..
Comment réagir ? C’est souvent une question de confiance…
La perte de confiance est parfois liée à un état de fatigue pouvant provenir d’une surcharge de soucis ou de travail. Le corps et l’esprit se répondent ; une excellente santé et une bonne hygiène de vie permettent d’avoir un meilleur moral et de faire face aux événements. Egalement, de nombreux médecins affirment qu’un esprit paisible peut apaiser une maladie, et l’angoisse l’aggrave.
Enfin et surtout il faut vraiment écouter les encouragements des autres et laisser tomber les découragements.
Riche ou pauvre on a le droit d’avoir confiance en soi et on mérite de réussir !
En définitive, il s’agit de toujours garder une pensée positive des choses…
Riche ou pauvre, aucun obstacle n’est insurmontable, ou plus exactement c’est nous-mêmes qui disons qu’il est insurmontable. Beaucoup d’individus se dévalorisent. Ils partent toujours perdants….
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Partir de l’idée que le sucés c’est simple, déclenche une grande motivation, un optimisme et un dynamisme à toute épreuve.
Gardons toujours l’enthousiasme des rêves de notre jeunesse.
Une actrice merveilleuse qui a plus de 70 ans disait dernièrement « il faut beaucoup de temps pour devenir jeune »…
Il n’est jamais trop tard pour s’autoriser à réussir….
Et en conclusion de cette première partie, il faut dire à chacun :
Choisissez bien votre entourage. Allez y vers des personnes positives et qui tirent vers le haut. Par exemple ne choisissez pas seulement des amis de votre âge. L’amitié entre les jeunes et adultes est très constructive : elle offre au plus jeune l’expérience et la sagesse ; elle oblige celui qui est plus âgé à rester jeune et ouvert d’esprit.
Si vous êtes attirés par quelqu’un qui a du talent, n’hésite pas à faire le premier pas pour aller le voir : c’est comme un train qui passe, ne laissez pas passer votre chance.
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Pour aborder cette seconde partie une question mérite d’abord d’être posée. Quel est le rôle d’un adulte dans l’éducation et de l’apprentissage ?
Nous constatons que les parents et les enseignants se jettent les uns et les autres des critiques à tord et à travers, et on ne sait plus qui a tord et qui a raison ??
Il faut tout d’abord arrêter ces critiques, car chacun fait ce qu’il peut ! L’essentiel c’est d’aider les jeunes à réussir ; et pour cela nous devons tous être de bons entraîneurs.
Les parents peuvent être davantage des managers modernes sans être trop absents ou trop durs. Certains parents passent plus de temps à surveiller les fréquentations de leurs adolescents que leurs résultats scolaires. C’est bien le contraire qu’il faut faire : suivre les résultats et laisser les jeunes choisir leurs loisirs et leurs relations.
L’éducations des filles est à encourager : dans 10 ans on choisira autant de femmes que d’hommes sur le marché du travail .Une enquête parue en France révèle que les filles réussissent mieux que les garçons à trouver du travail à la fin de leurs études (d’après la Maison de Promotion sociale).
Les enseignants ou les managers peuvent aider et aimer les autres comme leurs propres enfants, passionnés par le désir qu’ils réussissent. C’est quant même leur avenir qui joue, pas le nôtre !
Les formateurs et les managers qui passent leurs temps à se mettre en valeurs ou à jouer les capitaines oublient leur mission principale : permettre à chacun de leur joueurs de réussir les matchs de l’existence. Un rythme de travail trop chargé et des reproches permanents démotivent.
Ne chargeons pas non plus les programmes de travail, car cela démotive et c’est aussi contre performant. Au delà de 8 heures de travail par jour on n’est plus productif.
Etre formateur ou manager c’est être comme un chef d’équipe dans une mine de charbon. On est avec son équipe au fond de la mine, on coordonne les travaux pour éviter surtout les accidents mais on respecte ceux qui travaillent. Pour manager ou pour former, il ne faut pas être au-dessus des autres mais avec eux.
Aidons donc les autres à réussir et développer les méthodes d’hygiène de vie, de relaxation, de gestion des cycles de sommeil, d’organisation du temps, …etc.
Evitons à la maison d’être dans le bruit permanent avec une TV toujours allumée par exemple. Sachons éteindre de temps en temps les portables : leur utilisation abusive est une véritable drogue !
Que les grands frères et grandes sœurs s’occupent davantage des plus jeunes : à la fois pour leurs devoirs et pour jouer avec eux.
En ce qui me concerne, quand je suis avec un enfant ou un jeune je ne cesse de lui donner des conseils : ne jette pas des ordures dans la rue, conduit toi bien dans la rue , sur la chaussée…lui apprendre à lire , à écrire …..etc.
Réussir, c’est aussi savoir s’organiser avec stratégie. Si nous souhaitons à Ouarzazate que les producteurs de films n’engagent que les figurants originaires de la province et pas ceux de Tanger, Casa, Marrakech……etc, alors il faut recenser les compétences et s’organiser pour leur donner une formation de mise à jours des connaissances et multiplier la formation des acteurs et créer une agence qui fera la promotion des lieux de tournage et des personnes. C’est le projet sur lequel il faut travailler d’urgence avec la commune, la chambre du commerce , et s’il y a lieu , l’association des professionnels du cinéma.
Développer la formation et enrichir le capital intellectuel de l’autre doit être un souci permanent. La réussite d’une entreprise ne s’invente pas ; elle se construit à partir d’une attention permanente à la réussite de chaque acteur de production.
Quatre conditions doivent être remplies pour permettre aux individus de réussir.
- 1- Le Savoir intellectuel est indispensable. Il dépend directement du niveau de connaissances acquises dans une formation ou un métier. Cette compétence passe le plus souvent par l’obtention d’un diplôme. Une bonne culture générale permet de comprendre et de s’adapter à chaque situation.
- 2- ce sont surtout les formations qualifiantes et pratiques qui sont le plus utiles. Le savoir-faire technique (appelé aussi connaissances opérationnelles) est tout aussi important que la culture générale. C’est ce que l’on appelle l’expérience acquise. La plupart des formations se font maintenant en alternance (des cours et des stages pratiques).C’est une formule acceptable quand elle est bien faite.
- 3- Il est nécessaire que les formateurs et les managers aient un savoir faire spécialisé de haut niveau. Pour cela ils doivent eux aussi se remettre à niveau en permanence sur leurs contenus comme sur leurs méthodes. Certains responsables n’ouvrent jamais un journal ou ne participent à aucune conférence ou manifestation professionnelle. S’ils ne réactualisent pas leurs formations, ils sont vite dépassés.
- Une haute qualification permet de maîtriser les métiers sous leurs différents aspects et de tirer les autres vers le haut.
- 4- la créativité est le niveau de matière grise le plus riche. Les enseignants ou les managers les plus créatifs sont motivés pour ceux qui apprennent .Ceux qui donnent des cours classiques démotivent. Dans une institution publique ou privée on reconnaît l’inefficacité aux volumes de paperasse. Plus il y a de paperasse et de complications administratives et plus on bloque les initiatives : on appelle cela des usines à gaz ! Au Canada par exemple, il faut 48 heures pour créer une entreprise. Dans un milieu concurrentiel et de compétitivité, la plus forte valeur ajoutée à l’entreprise est la capacité de réagir vite avec imagination.
Etre créatif, c’est aussi savoir repérer les talents : en dehors de mon travail de directeur, je suis écrivain et journaliste. J’écris souvent dans les journaux spécialisés et en ligne au niveau national et international. Mes meilleurs écrits sont réalisés quand je prends suffisamment de temps pour bien choisir le thème et y réfléchir à tête reposée. La créativité est comme un jeu d’enfant. Il faut savoir s’étonner !
Pour parvenir à l’excellence d’une entreprise, d’un institut ou d’une école, plusieurs conditions peuvent y aider :
- L’apport et le soutien de personnes extérieures offrant une réflexion nouvelle ou un savoir faire dynamisant. Plus nous ouvrons nos écoles et nos entreprises à la remise en question de nos pratiques et plus nous évoluons.
- Une formation permanente entretenue pour tous en veillant notamment à les disposer aux personnes particulièrement compétentes et innovantes et tout spécialement aussi aux personnes les plus en difficulté.
- L’ouverture permanente à l’extérieur. Plus une entreprise accueille de nouveaux venus notamment par des visites d’entreprise ; l’accueil de stagiaires ou des journées portes ouvertes, plus elle expose au progrès.
Un autre point mérite d’être évoqué pour permettre l’amélioration du comportement.. La motivation est forte quand le travail a du sens. Faire un travail sans en comprendre les raisons démotive.
Exemple du tailleur de pierres qui plus motivé dans son travail car il aime ce qu’il fait, et il le fait avec beaucoup d’attention et dextérité.
COMMENT DEVELOPPER LA MOTIVATION DES AUTRES ?
Il s’agit d’abord de soutenir la courbe d’apprentissage par une formation entretenue de tous les niveaux des responsabilités.
Egalement, s’entourer de collaborateurs compétents et positifs permet de se démarquer. Pourquoi hésiter à placer haut la barre de l’exigence ? Il s’agit de pousser continuellement les collaborateurs à sortir du confort de leurs habitudes. Plus un professionnel est confronté à un défi important, plus son intelligence se développe en conséquence.
La détermination d’objectifs de progrès, réalistes et motivants, est nécessaire. Il convient donc de procéder régulièrement à l’évaluation des résultats de chacun et de chacune des équipes.
Des étudiants ou salariés qui évoluent dans un contexte motivant développent des attitudes positives et participatives. En d ‘autres termes, s’ils sont heureux de venir au travail, c’est que notre méthode est bonne. S’ils sont toujours absents ou qu’ils viennent par obligation, ils ne seront pas efficaces. Nous pouvons donc nous poser la question suivante : les méthodes de travail où nous formons sont-elles attirantes ?
Un soin attentif doit être apporté au partage de l’information. Mieux réussir ensemble passe aussi par un climat de confiance et de bonne coopération. Une bonne communication interne, ça se travaille. Communiquer c’est partager et déléguer. Ceux qui centralisent tout et qui gardent l’information pour eux font fausse route.
Le droit à l’expression et aux propositions permet à un groupe de progresser. Un adulte qui dit détenir la vérité et qui contrôle tout démotive les jeunes. Celui qui les écoute et qui passe avec eux des contrats de progrès les responsabilise.
Nous devons aussi encourager l’ouverture au monde et aux autres. Plusieurs moyens sont possibles : l’utilisation des nouvelles technologies (Internet par exemple), l’apprentissage des langues ( par méthodes actives) , et les voyages( plus on voyage plus on sait s’adapter).
L’idée par exemple d’offrir un stage à l’étranger aux meilleurs éléments d’une école professionnelle est excellente.
Apprenons aussi à dépasser les conflits, notamment les conflits de génération. Il est utile pour les plus jeunes de tirer profit de la tradition et de la culture Il est indispensable pour les plus âgés d’être ouverts à la modernité et à la communication.
Les plus grands obstacles ou blocages viennent d’un refus d’humanité. Un manque de souplesse et d’acceptation de l’autre. L’autre avec son caractère et son style différent du moi. Pour me faire comprendre, je dois d’abord le comprendre.
Une des principales qualités pour réussir ensemble professionnellement consiste à s’adapter aux changements.
Il y a encore quelques années le pilotage d’une entreprise était caractérisé par l’organisation scientifique du travail (par exemple : la production de masse), la stabilité ( par exemple : l’emploi à vie ), la supériorité de la demande par rapport à l’offre ( par exemple : peu de concurrents). C’est le modèle pyramidal de l’entreprise qui prévalait du 19éme siècle jusqu’à nos jours.
Nous passons soudain du 19émé au 21éme siècle, de l’entreprise ‘pyramidales’’ à des entreprises ‘ poly cellulaires’ – autrement dit « comme des galaxies d’étoiles » -où chaque personne doit faire preuve d’adaptation et de responsabilité.
Pour s’adapter à l’ère de l’information et de la productivité il faut apprendre à maîtriser une attitude tout à fait différente par la stratégie du dauphin. Il faut être vigilant quant à la formation des jeunes et se tenir tout prés d’eux pour les adapter aux besoins de leur fonction future, car c’est de l’homme que dépend la productivité, et jamais cette dernière ne doit passer avant la formation.
Comme le dauphin nous sommes appelés à multiplier nos facultés d’adaptation, à rebondir, à agir avec souplesses, élégance et surtout courage parmi les vagues des changements rapides.
Comme le dauphin, nous devons nous exercer à maîtriser davantage les changements, à explorer sans cesse des solutions nouvelles, à poursuivre nos efforts et à préserver notre territoire. Cela s’appelle l’adaptation.
L’adaptation s’impose aujourd’hui par une communication plus vivante, une motivation de chacun, un rapport au travail ou aux études adapté au monde moderne et aux aspirations individuelles.
Pour réussir ensemble, nous devons sans cesse nous exercer à mieux nous adapter en réconciliant la permanence et l’épanouissement de chacun. !
Pour réussir, tant dans sa vie personnelle que professionnelle, « nous devons vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourrons ensemble comme des idiots »
Références : la réussite professionnelle de Pierrette Sartine édition Marabout 1972, et travaux de M. Bernard -Marie Jouannin Consultant international en formation à la Maison de Promotion Sociale à Bordeaux.
Expériences personnelles.
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